Frôler le Soleil, une première historique
Imaginez une sonde frôlant littéralement la surface du Soleil, subissant des températures de plus de 1300°C, fonçant à plus de 700 000 km/h… Ce n’est pas de la science-fiction. C’est la mission Parker Solar Probe lancée par la NASA en août 2018. Son objectif ? Explorer les confins brûlants de la couronne solaire, cette atmosphère mystérieuse que même nos meilleurs télescopes ont du mal à scruter.
🔗 Voir le site officiel de la NASA dédié à Parker Solar Probe
Pourquoi étudier le Soleil de si près ?
Le Soleil influence directement notre environnement spatial et les technologies terrestres. Les éruptions solaires, le vent solaire, ou les orages magnétiques peuvent perturber nos satellites, réseaux électriques, voire même les avions. Mais une énigme subsiste depuis des décennies : pourquoi la couronne solaire est-elle des centaines de fois plus chaude que la surface du Soleil ? C’est précisément ce que la Parker Solar Probe tente de résoudre.
Une prouesse technologique

Pour survivre à cette mission périlleuse, la sonde est équipée d’un bouclier thermique ultra-résistant en composite carbone, capable de supporter une température de plus de 1300°C. Tout en restant froide à l’intérieur, elle emporte des instruments de mesure révolutionnaires comme FIELDS (mesure des champs électriques et magnétiques) ou WISPR (caméra d’imagerie du vent solaire).
À la poursuite du vent solaire
Le vent solaire, ce flot de particules chargées éjectées du Soleil, est l’un des objets d’étude prioritaires. Comprendre sa vitesse, sa composition, son origine, c’est mieux anticiper ses effets sur la Terre. En 2021, la sonde est même entrée dans la couronne solaire – une première historique confirmée par la NASA.
Ce que Parker peut révéler
Les données recueillies pourraient :
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Expliquer l’origine des tempêtes solaires extrêmes
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Mieux comprendre le cycle solaire
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Offrir des modèles prédictifs pour les conditions spatiales
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Protéger les missions spatiales habitées futures (comme Artemis vers la Lune ou Mars)
Une mission jusqu’en 2025
La sonde réalisera 24 orbites progressives, chacune la rapprochant du Soleil, grâce à des assistances gravitationnelles autour de Vénus. Elle atteindra son point le plus proche en décembre 2025, à seulement 6,2 millions de kilomètres de la surface solaire — soit 7 fois plus proche que n’importe quelle sonde avant elle.
Passion d’un monde en fusion
En tant que passionné du cosmos, voir une sonde « toucher » le Soleil est un frisson d’enfant, un rêve d’astronome qui devient tangible. C’est un peu comme si l’on pouvait caresser les flammes d’une étoile vivante, comprendre son souffle, sa colère, sa chaleur. Parker Solar Probe est plus qu’une mission scientifique : c’est une quête solaire, une odyssée au cœur de notre système.
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Conclusion
La Parker Solar Probe nous offre un voyage sans précédent vers notre étoile. Grâce à elle, nous pourrons mieux comprendre notre environnement spatial, protéger notre technologie… et surtout, mieux connaître le Soleil, ce moteur de vie qui nous éclaire depuis 4,6 milliards d’années.